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dimanche 20 octobre 2013

L'Ecole de PAN : du Roman à la Bande Dessinée...


Une nouvelle expérience : la BD

A la fin du magazine Moi Je Lis, on trouve 6 pages de BD. La série actuelle, les profondeurs d’Omnihilo, est sombre et assez complexe. Elle raconte l’histoire d’enfants qui découvrent un accès au territoire qui renferme l’imagination du monde, Omnihilo. Seulement, en explorant ce monde aux multiples strates, ils se rendent compte qu’il est rongé par un mal mystérieux.
La série s’achève en février 2014. Il fallait donc une nouvelle BD à partir de mars. La rédactrice en chef de Moi Je Lis m’a proposé de prendre la suite en travaillant sur l’univers de l’École de PAN. Que répondre sinon oui ? Je rêve depuis toujours de faire du scénario de BD mais je pensais jusqu’alors que c’était réservé aux gens de la profession et que même un scénariste devait savoir dessiner.
J’ai essayé, j’en ai discuté avec Yomgui Dumont (qui a l’habitude de travailler avec des écrivains au scénario) et, après plusieurs tentatives, j’ai finalement trouvé la forme idéale.

Écrire des scénarios de BD

En fait, on ne parle pas de scénario pour rien. L’essentiel de l’écriture est destiné aux dialogues et aux indications scéniques (comme pour du théâtre ou du cinéma). Ensuite, viennent toutes les descriptions sur l’action en cours, le décor, l’aspect des personnages… L'ensemble est fragmenté en Planches et en Cases, histoire de distribuer l’action et de simplifier le travail de l’illustrateur.
Bien sûr, pour un format réduit comme Moi Je Lis, le nombre de cases par planche n’excède pas six. Bien sûr, c'est une moyenne parce qu'on peut très bien mettre une seule case (pour la première planche par exemple) ou, au contraire, neuf petites cases par planche (c'est chaud mais c'est possible).
C’est ensuite Yomgui qui prend la relève et transforme en dessins tout ce que j’avais expliqué en texte. C’est un sacré boulot !

Rédiger une bible

Avant même de se lancer dans les six histoires qui se déclineront de mars à août 2013, il faut poser les bases de l’univers. On m’a donc demandé de rédiger une bible littéraire de l’École de Pan. En résulte un document de 25 pages dans lequel je décris tout l’univers que j’ai créé : le concept de base (des enfants dotés de pouvoirs suivent une scolarité presque normale dans un établissement situé sur une île), la philosophie de l’école (aider chacun à maîtriser ses pouvoirs sans pour autant former des super-héros), les décors (une île verdoyante au milieu d’un lac de montagne) et enfin, la plus grosse partie, les personnages. Ces derniers sont très nombreux. Outre les profs et les élèves, il y a aussi les méchants, les parents et les intervenants extérieurs.
Malgré l'énorme travail que ça demandait, c'était passionnant à faire. Et aussi très utile. Parler ainsi de chaque personnage m'a permis de donner à certains plus d’épaisseur. Je les ai doté d’un passé, de défauts, j'ai pu déterminer qui était leur meilleur ami, qui était la brute de service, qui jalousait qui. Une excellente façon de les faire vivre et un très bon pense-bête pour ma mémoire parfois hésitante.

Inventer une saison 01

Une saison de Moi Je Lis se décline de septembre à août. Puisque Omnihilo se termine en février, la première saison de l’École de Pan comptera seulement six épisodes. La saison deux (car il y aura une saison 2 !) commencera en septembre 2014 et fera en toute logique le double de la première.
Réfléchir en terme de saison signifie qu’il ne suffit pas de créer six épisodes. Il faut les relier les uns aux autres en les dotant d’une trame commune. De plus, il faut tenir compte des histoires déjà existantes en format roman (au nombre de quatre et en cours d’édition en Milan Poche Cadet). Mais il faut également que le lecteur qui ne connaît pas ces histoires puisse appréhender le monde de l’École de Pan.
Sacré exercice de création ! Plutôt que de paniquer devant la tache à accomplir, j’ai pris les choses petit à petit.

Trouver l’épisode pilote

J’ai donc commencé par rédiger les histoires qui me passaient par la tête. Une bonne façon de m’entraîner à l’écriture de scénario. Puis j’ai essayé de rédiger l’épisode pilote. Quand je l’ai soumis à la Rédactrice en chef, celle-ci l’a refusé en tant que pilote pour plusieurs raisons : d’une part, il était trop long (il faisait 12 planches donc deux numéros) et, d’autre part, il ne permettait pas d’entrer dans l’histoire avec tous les éléments de base. J’ai donc gardé cette histoire pour plus tard (en l’occurrence, ce seront les deux premiers épisodes de la saison 2) et je me suis remise au boulot.
Finalement, l’épisode pilote est le dernier que j’ai écrit. Après avoir déterminé la trame générale de la saison et rédigé l’épisode final, les choses paraissaient plus claires. Je savais par où commencer.
L’histoire commence par un texto de Félix (le personnage principal) à ses parents. Ce procédé permet de faire un rappel simple des règles de l’univers sans perdre le lecteur dans une série de flash-back.
L’épisode pilote est primordial. C’est lui qui devra convaincre l’équipe éditoriale ainsi que les gens qui ont les sous (je reste volontairement vague parce que je n’y connais rien en organigramme de chez Milan).

Une future édition chez BD Kids (?)

Si la BD fonctionne bien dans Moi Je Lis, suivra une édition chez BD Kids , le label Milan/Bayard qui publie, entre autres, Ariol. Vous connaissez ? Mais si ! Ariol ! Le petit âne bleu imaginé par le géniallissime duo Marc Boutavant et Emmanuel Guibert. J’adore cette série. Illustrations splendides et humour dévastateur, Ariol est une totale réussite. Savoir que je vais être éditée dans la même collection me laisse sans voix.

Ariol c'est lui ! (illustration de Marc Boutavant)

Mais bon, ne nous emballons pas et laissons les choses aller à leur rythme. La prochaine échéance est en mars 2014, date de sortie du premier épisode de l’École de Pan dans Moi Je Lis. Je croise les doigts, les mains, les bras...



Pour vous balader sur le site de Moi Je Lis et feuilleter un extrait de numéro suivez le lien.
Pour voir à quoi ressemble la collection BD Kids, vous pouvez aller voir par .
Les planches de BD de Zelda sont extraites du site du talentueux Zac Gorman : Magical Game Time.

L'Ecole de PAN : De la presse au roman


Les petits textes que j’avais écrits pour le magazine Moi Je Lis ont été récupérés par la branche édition de Milan. Ils vont devenir des petits romans de la collection Poche Cadet. C’est une très bonne nouvelle puisque mes histoires vont maintenant profiter d’une durée de vie beaucoup plus longue et toucher un public bien plus vaste.
La couverture de la version presse (illustration Yomgui Dumont)
 Il a fallu trouver un titre de série aux histoires des enfants de l’île de Pan. Au tout départ, l’éditeur avait choisi X-Kids. Double problème : d’une part, ça ne me plaisait pas du tout (franchement, pourquoi utiliser l’anglais ?) et, d’autre part, les noms à consonance X-machin ont tous été déposés par Marvel, le propriétaire de la licence X-men.
J’ai donc signifié à l’éditeur que je n’étais pas d’accord avec ce titre en expliquant pourquoi. J’ai suggéré en remplacement une liste d’autres titres possibles que Yomgui (l’illustrateur) a rallongé avec ses propres propositions. Après longue délibération et multiples échanges de mail, nous nous sommes finalement mis d’accord pour l’École de PAN (P.A.N devenant l’acronyme de Particuliers Atypiques et Normaux).

Étape nécessaire : retravailler le texte du magazine pour l'adapter au format roman (illustration Yomgui Dumont)
Le titre de l’épisode a changé également. Les enfants de l’île de Pan a été remplacé par Le monstre de l’île. Le texte a dû être retravaillé pour entrer dans les dimensions plus étroites d’un Milan Poche Cadet. C’est un exercice délicat de revenir sur son propre texte. Surtout quand ce dernier a déjà été bien épuré pour correspondre aux 18000 signes du magazine Moi Je Lis. Dans ces cas-là, croyez-moi, il vaut mieux maîtriser l’art de la synthèse.

Le travail sur la nouvelle couverture et l'ajout du logo (illustrations Yomgui Dumont)
Une nouvelle couverture a été dessinée pour l’occasion par Yomgui. Elle présente les deux personnages principaux ainsi que Rebecca. Ce qui est étonnant, c’est que cette image ne correspond pas au récit. En effet, il n’y a aucun moment où Rebecca se retrouve ainsi sur le chemin du phare avec Félix et Bilal. Je pense que le but était de mettre au moins un enfant aux pouvoirs “visibles”.
C’est une couverture réussie. On sent le suspens et la tension des personnages. On se demande ce qui se cache dans ce phare qui s’élève au loin.


Bonne nouvelle ! J’ai reçu hier le contrat d’édition pour le tome 2 de l’École de Pan, une enquête en bleu. L’aventure continue !


vendredi 18 octobre 2013

Bazmaru et la fille du vent

Je sais, je ne poste pas souvent. Mais quand je le fais, c'est pour des changements importants dans ma vie d'auteur.

Alors le voilà mon grand changement ! Mon nouveau roman chez l’École des Loisirs, Bazmaru et la fille du vent, sort le 1er novembre 2013. Si vous avez lu les post précédents, vous avez pu constater que la post-production du roman a duré un an. Hé oui ! Je vous avais dit que ça pouvait être long !

L'histoire

Aéris vit dans un sea-zoo, un aquarium d'eau salée nouvelle génération. Son père en est le directeur et elle nourrit les lamantins pour se rendre utile et montrer qu'elle peut assumer des responsabilités. Un soir, alors qu'elle ramène la barge de nourriture, elle aperçoit un étrange garçon bleu qui discute avec les dauphins. Discute? Oui, le garçon parle la langue des cétacés et il est également capable de respirer sous l'eau. Son nom est Bazmaru. Il effectue son whakawhitinga, le voyage initiatique qui doit le mener de l'âge d'enfant à celui d'homme. Son errance l'a mené jusqu'à Aéris dont il sauve la vie par une nuit de tempête.
Les destins d'Aéris et de Bazmaru sont désormais liés. Leur aventure va être longue et semée d'embûches.

Boulot, boulot...

C'est la première fois que je fais autant de recherches pour un roman. J'ai noirci un cahier entier avec des notes et des dessins pour avoir sous la main un pense-bête efficace. J'ai utilisé deux langues qui m'était totalement étrangères (le maori et le tahitien dont la base linguistique est commune) et j'ai fait évoluer mes personnages dans des lieux difficiles à décrire quand on y a pas soi-même mis les pieds (les îles du Pacifique). Heureusement, Internet est riche en blogs et sites sur ce coin du monde. La végétation, la mythologie, la géographie, il m'a fallu tout apprendre. Mais, ouf ! ça valait le coup !

Face your personnage

J'ai une très mauvaise mémoire des visages. C'est une catastrophe. C'est la même chose pour les personnages que je crée. Je connais leur physionomie mais j'oublie rapidement de quelle couleur sont leurs yeux, si leurs cheveux sont courts ou longs... Mais ceci est moins embêtant depuis que j'ai découvert un formidable outil : Face your manga.

Ce site permet, comme son nom l'indique, de créer votre avatar façon manga. Tout est expliqué simplement. vous choisissez votre genre (garçon ou fille) puis vous déterminez la forme du visage, la couleur de la peau, les cheveux, la bouche, les yeux... Le choix est si vaste qu'il est quasiment impossible d'avoir le même avatar que quelqu'un d'autre.
Je me suis donc servie de cet outil pour créer des avatars de mes personnages principaux. J'ai ensuite réuni tous ces visages sur le même document que j'ai imprimé. Une fois punaisé devant mon bureau, je n'avais qu'à lever les yeux pour vérifier l'aspect d'Aéris, de Bazmaru ou de Pohatu-tohunga, par exemple.
Voici Aéris !

Et lui, c'est Bazmaru !
Voilà ! C'est tout pour aujourd'hui !

Une dernière chose. Je préviens très en avance mais j'en reparlerai plus tard : je serai en dédicace sur le stand de l'école des Loisirs le samedi 23 novembre au Salon du Livre Jeunesse de Rouen (salon qui se déroulera cette année à la Halle aux Toiles).

Nana! (ça veut dire au revoir en tahitien)





jeudi 16 mai 2013

Comment se faire éditer ?


Ah, LA grande question que tout jeune écrivain se pose !

Je me la suis posée longtemps, c’est vrai, jusqu’au jour magique où j’ai reçu un oui par téléphone. Les bonnes nouvelles se font souvent par téléphone, les mauvaises arrivent bien souvent par la poste.
Je ne prétends pas posséder de formule magique. Loin de là ! Je peux juste vous aiguiller pour vos démarches car je sais qu’il y a quelques détails qui changent la donne.

 1. Faites un bon manuscrit

C’est malin, vous allez me dire. Ça vous paraît évident ! Ce que je veux dire par “bon manuscrit” c’est que vous devez être convaincus de la qualité de votre travail. Est-il vraiment achevé ? A t-il vraiment la forme que vous comptiez lui donner ? En êtes-vous totalement satisfaits ?


 2. Écrivez dans un français correct

Il n’y a rien de plus décourageant pour un éditeur qu’un texte bourré de fautes. Vérifiez vos participes passés, vos conjugaisons, vos pluriels. Au moindre doute, plongez-vous dans le dictionnaire ou le Bescherelle. Il n’y a aucune honte à ça. J’ai souvent des doutes sur la façon d’utiliser tous et tout (on dirait que la règle ne s’imprime pas dans mon cerveau) alors je vérifie dans un vieux Bled toujours à portée de main sur mon bureau.

3. Privilégiez une mise en page classique

Faites simple. Ecrivez en Times New Roman, taille de police 12 ou 14, marges normales. C’est la mise en page la plus facile à lire, celle qui ne demande aucun effort d’adaptation.
N’oubliez pas de numérotez les pages et de rappeler, au début ou à la fin de votre manuscrit, votre nom et vos coordonnées.
Joignez une lettre de présentation dans laquelle vous résumerez votre histoire et cernerez la catégorie et l’âge du lecteur.
Si vous n’êtes pas dessinateur mais que votre texte comporte des illustrations, des cartes, contentez-vous de le signaler dans la lettre de présentation de votre manuscrit. De la même façon, faites sobre pour la première page de votre manuscrit. Pas de dessin ou de photo pour faire “comme si” c’était une couverture.

 

4. Ne reliez pas votre manuscrit

Vous vouliez faire un joli manuscrit avec du papier de belle qualité parce que c’est toujours mieux sur le bureau de l’éditeur ? Ne le faites pas. C’est une dépense en plus pour vous et l’éditeur s’en contrefiche. Des feuilles libres de qualité classique c’est tout aussi bien. Ce qui compte vraiment est à l’intérieur des pages.
 

5. Soyez numériques… (ou pas)

Les manuscrits, c’est la méthode classique. Mais, certains éditeurs privilégient de plus en plus le format numérique. Plus de papier, plus d’enveloppes gonflées par des centaines de pages, ils préfèrent recevoir vos textes par mail. Il vous suffit souvent de vous renseigner sur leur site. Par exemple Bragelonne ou l’Atalante n’acceptent que du numérique alors que Gallimard ou Bayard ne jurent que par le manuscrit papier.
Dans le cas d’un envoi numérique, privilégiez un traitement de texte connu de tous. Word est le plus couramment utilisé, sur mac comme sur pc. Si vous travaillez sous Open Office, envoyez votre manuscrit en deux exemplaires : une version en .odt et l’autre enregistré en OpenOffice pour Word. Un éditeur qui ne peut lire votre envoi ne prendra pas la peine de vous demander une version lisible, il laissera tomber et passera au suivant.

6. Joignez une enveloppe timbrée avec votre manuscrit

En cas de refus, l’éditeur ne s’embarrasse pas à vous renvoyer votre manuscrit. Non, il le détruit. C’est cruel mais c’est comme ça. Il croule sous les arrivages, il n’a pas le temps de penser au pauvre petit écrivain en herbe qui a passé tant de temps à l’imprimer, le relier (inutile, relisez le conseil numéro 4). Alors, si vous voulez récupérer votre manuscrit dont l’éditeur ne veut pas, glissez dans votre envoi une enveloppe affranchie au poids du manuscrit et libellée à votre adresse.

7. Définissez la ligne éditoriale

Renseignez-vous sur un éditeur avant de lui envoyer quoi que ce soit. Quelle collection correspond le mieux à votre texte ? Quel est le nom du directeur de collection ? Adressez votre manuscrit non pas au comité de lecture mais à ce fameux directeur de collection.
Et n’hésitez pas à aller voir sur le site de l’éditeur ses exigences en matière de manuscrits. Pour certains, c’est très précis, ils veulent une mise en page comme ça et pas comme ça. Telle taille de police, telle marge…

8. Soyez patients

Après l’envoi, l’attente peut être longue, très longue. De quelques semaines à plusieurs mois. Ne vous rongez pas les sangs (quelle expression étrange) mais profitez de ce temps offert pour travailler sur un autre manuscrit, une nouvelle idée.

9. Laissez tomber les salons

Sur les salons du livre, les éditeurs sont là pour faire leur publicité, ils sont en représentation. Pour avoir travaillé sur des stands d’éditeurs (avant, j’étais libraire… mais ça c’était avant), je peux vous dire que l’écrivain timide qui souhaite soumettre son manuscrit en main propre n’est pas le bienvenu. Désolée, mais c’est la triste vérité ! Si, tout de même, pour être gentil, on vous prend votre manuscrit, il risque d’être déposé sur une étagère dans la réserve où il sera oublié.
Au moins, quand vous faites un envoi par la Poste, votre manuscrit arrive au bon endroit, à la bonne personne qui pourra s’occuper de votre cas quand elle aura le temps.

10. Restez humbles

Des refus, vous allez en recevoir. Et des pas gentils en plus. Des lettres de refus très froides et complètement impersonnelles qui ne vous expliqueront même pas pourquoi on ne veut pas de vous.
Mettez-vous quelques secondes à la place de l’éditeur… Il reçoit des centaines de manuscrits par mois. Il va consacrer dix minutes à votre histoire, lire les premières pages puis le reste en diagonale (ou la totalité s’il est séduit) et puis passer au manuscrit suivant. Il n’a malheureusement pas le temps de faire un compte rendu de lecture. C’est comme ça. Il faudra vous contenter d’une lettre type qui explique que votre manuscrit ne correspond pas à la ligne éditoriale.

11. Ne vous découragez pas !

Tous les auteurs ont essuyé des refus avant de trouver enfin leur éditeur. Être édité, c’est comme une rencontre, il faut le bon moment et la bonne personne. Alors, surtout, continuez à écrire et ne vous désespérez pas. Si ce n’est pas cette histoire, ce sera la suivante.
Mais surtout, gardez le plaisir d’écrire et d’inventer des histoires, cela s’en ressentira dans votre texte.



Enfin, je vous laisse avec deux articles de l’Express qui s’intéresse régulièrement au monde de l’édition :


Numéros trouvés sur le site Ampergram
Illustration Are you my Type ? issue du site de polices de caractères You Work For Them



jeudi 7 février 2013

Salon du Livre Ados Lyon 3


Les 2 et 3 Février 2013, j'étais en dédicace au Salon du Livre Ados de Lyon 3.
Très bon salon, super organisation. Trois librairies lyonnaises et la mairie s'étaient associés pour cette première édition. Ils ont magistralement tiré leur épingle du jeu. Le salon du livre Ados de Lyon sera un lieu dont on parlera!
J'ai passé mon samedi après-midi et mon dimanche en compagnie d'auteurs très sympathiques : Yves Grevet (l'excellente trilogie de Méto, ainsi que le tout récent Nox aux éditions Syros), Vincent Villeminot ( le thrillerrissime Instinct chez Nathan), Jean-Michel Payet (la passionnante trilogie d'Aerkaos, et le récent Dans la nuit rouge et blanche aux éditions des Grandes Personnes), Christophe Tixier (Les initiés chez Rageot), Carina Rosenfeld (Phaenix chez Robert Laffont, Les clefs de Babel chez Syros et plein d'autres bons titres...), Eric Boisset, Estelle Faye, etc...
J'en oublie forcément, vous pouvez retrouver les auteurs invités sur le site de la librairie L'Esprit Livre ici

Pourtant, avant de parvenir à Lyon, j'ai cru que la nature avait décidé de m'empêcher de voyager. Mon TGV est resté bloqué deux heures et demi en gare de Versailles-chantier car un arbre venait de tomber sur une caténaire (les câbles électriques suspendus qui alimentent le train). Couper l'arbre ou changer de voie ? A priori, la SNCF n'avait pas de solution immédiate et un contrôleur nous a conseillé de quitter le train pour rejoindre la gare de Lyon à Paris. Certains n'ont pas voulu affronter le stress du RER et la foule du métro et ont préféré attendre au chaud que la voie soit dégagée. Je faisais partie de ces frileux. La paresse ayant parfois du bon, l'attente a été beaucoup moins longue que prévue et le train a repris sa route vidé de la moitié de ses passagers (les courageux partis à Paris. Ahah! Tant pis pour eux!).
Malheureusement, au bout d'une heure de route, un chevreuil s'est jeté devant la loco et a provoqué l'arrêt de la rame en pleine campagne. Tout écrasé, le chevreuil ! Quand un animal passe ainsi sous un TGV, le conducteur est obligé de descendre pour vérifier l'état des voitures, une par une. Mais, pour s'engager ainsi sur les rails, il faut arrêter la circulation dans les deux sens. D'où retard des trains alentour.
Je suis arrivée avec trois heures de retard, désolée de me faire remarquer ainsi et titillée par un désagréable mal de tête. Rhalala! Les aléas du voyage!


mercredi 26 décembre 2012

Ce mois-ci chez votre marchand de journaux

Une nouvelle histoire chez Moi Je Lis : le Monstre de Camelot. Un petit roman dans l'univers de la Table ronde. Le héros est le jeune Galaad, page à la cour du roi Arthur. Le jeune homme possède le pouvoir de voir les fantômes et les fées. Il aidera Merlin à débusquer le monstre qui terrorise les habitants du château.
Les illustrations, splendides, sont de Valérie Verney.
Le mois prochain, le numéro de Janvier sera aussi un de mes textes. Cette fois, on retrouvera Félix pour une seconde aventure teintée de bleu.
En exclusivité, la couverture de Janvier. J'espère que cette série sera un jour éditée en roman!
J'ai déjà vendu deux autres histoires de Félix à Moi Je Lis qui sortiront au courant de l'année 2013 (dont un épisode de noël). Et des suites sont déjà en préparation.


Mon meilleur ami, le dictionnaire des synonymes



En ce moment, je suis en pleine réécriture de mon troisième roman.
En ce moment, je fais souvent appel à un outil magique dont je ne pourrai me passer :
Le dictionnaire des synonymes.

La première version de ce que j’écris (le premier jet, comme on l’appelle aussi) contient les idées principales mais reste rarement en l’état. Dans un même paragraphe, si j’en viens à utiliser plusieurs fois le terme bateau, par exemple, je vais vite me lasser et le lecteur aussi. Ce dernier va croire que j’ai un vocabulaire très limité. C’est là que le dictionnaire des synonymes intervient. Passés les termes équivalents qui me viennent tout de suite en tête (embarcation, navire, barque, esquif, …), me voilà obligée de plonger le nez dans le dictionnaire. J’en possède plusieurs. Deux versions papier et une version en ligne.
Dans le premier, Synonymes, analogies et antonymes chez Bordas (mon préféré), je trouve vaisseau (pas mal), bâtiment (pour les grands bateaux), canot (pour les petits) puis toute une succession de synonymes très spécialisés comme péniche, thonier, pirogue, galère etc. Il me renvoie également aux entrées de barque et canot.
Le second est le Nouveau dictionnaire des synonymes de Larousse. C’était mon premier dico mais je ne l’aime pas, je le trouve bourré de lacunes. J’y retrouve bâtiment, vaisseau, navire agrémentés de leur définition ainsi qu’un renvoi à embarcation. Bof.
Sur Internet, je consulte www.synonymes.com . Un site efficace et une très bonne alternative quand je fais ma feignasse et que je n’ai pas le courage de feuilleter le dictionnaire papier.


Ça c’était pour le mot bateau mais, en fait, le terme que j’ai le plus souvent besoin de remplacer c’est le verbe dire. Heureusement, ce verbe possède une multitude de synonymes qui facilitent bien la vie. Ils permettent d’enrichir tout dialogue un peu raplapla. Ce serait si simple de faire comme au théâtre mais c’est impossible. Le lecteur a besoin d’informations sur le décor et les personnages en action. C’est à l’auteur de lui donner en se montrant le plus précis possible dans les mots qu’il emploie.

Prenez un dialogue au hasard (d’une profondeur intense) :
- Salut, dit le chien.

- Salut, dit le chat penché sur un ouvrage qui traitait des bateaux.

- Qu’est-ce que tu fais ? dit le chien.

- Je lis, dit le chat en posant la patte sur une gravure de bateau.

- Tu sais lire ? dit le chien étonné.

- Bien sûr, dit le chat en tournant une page. Puis il dit encore : tous les chats savent lire.
- Ils feraient mieux de savoir courir ! dit le chien en se jetant sur le chat.

Pas passionnant, hein ? C’est même plutôt monotone. Voyons maintenant ce que ça donne en remplaçant les répétitions par des termes plus précis :
- Salut, dit le chien.

- Bonjour, répondit le chat penché sur un ouvrage qui traitait des bateaux.

- Qu’est-ce que tu fais ? demanda le chien.

- Je me documente, déclara le matou en posant la patte sur une gravure de voilier.

- Tu sais lire ? s’étonna le chien.

- Bien sûr, miaula le chat en tournant une page. Il ajouta : tous les félins savent lire.
- Ils feraient mieux de savoir courir ! gronda le chien en se jetant sur le chat.

L'histoire n'a pas changé mais la lecture est plus agréable car le texte est devenu plus fluide et plus précis.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

Et encore merci à toi, ô Dictionnaire des synonymes!