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dimanche 20 octobre 2013

L'Ecole de PAN : du Roman à la Bande Dessinée...


Une nouvelle expérience : la BD

A la fin du magazine Moi Je Lis, on trouve 6 pages de BD. La série actuelle, les profondeurs d’Omnihilo, est sombre et assez complexe. Elle raconte l’histoire d’enfants qui découvrent un accès au territoire qui renferme l’imagination du monde, Omnihilo. Seulement, en explorant ce monde aux multiples strates, ils se rendent compte qu’il est rongé par un mal mystérieux.
La série s’achève en février 2014. Il fallait donc une nouvelle BD à partir de mars. La rédactrice en chef de Moi Je Lis m’a proposé de prendre la suite en travaillant sur l’univers de l’École de PAN. Que répondre sinon oui ? Je rêve depuis toujours de faire du scénario de BD mais je pensais jusqu’alors que c’était réservé aux gens de la profession et que même un scénariste devait savoir dessiner.
J’ai essayé, j’en ai discuté avec Yomgui Dumont (qui a l’habitude de travailler avec des écrivains au scénario) et, après plusieurs tentatives, j’ai finalement trouvé la forme idéale.

Écrire des scénarios de BD

En fait, on ne parle pas de scénario pour rien. L’essentiel de l’écriture est destiné aux dialogues et aux indications scéniques (comme pour du théâtre ou du cinéma). Ensuite, viennent toutes les descriptions sur l’action en cours, le décor, l’aspect des personnages… L'ensemble est fragmenté en Planches et en Cases, histoire de distribuer l’action et de simplifier le travail de l’illustrateur.
Bien sûr, pour un format réduit comme Moi Je Lis, le nombre de cases par planche n’excède pas six. Bien sûr, c'est une moyenne parce qu'on peut très bien mettre une seule case (pour la première planche par exemple) ou, au contraire, neuf petites cases par planche (c'est chaud mais c'est possible).
C’est ensuite Yomgui qui prend la relève et transforme en dessins tout ce que j’avais expliqué en texte. C’est un sacré boulot !

Rédiger une bible

Avant même de se lancer dans les six histoires qui se déclineront de mars à août 2013, il faut poser les bases de l’univers. On m’a donc demandé de rédiger une bible littéraire de l’École de Pan. En résulte un document de 25 pages dans lequel je décris tout l’univers que j’ai créé : le concept de base (des enfants dotés de pouvoirs suivent une scolarité presque normale dans un établissement situé sur une île), la philosophie de l’école (aider chacun à maîtriser ses pouvoirs sans pour autant former des super-héros), les décors (une île verdoyante au milieu d’un lac de montagne) et enfin, la plus grosse partie, les personnages. Ces derniers sont très nombreux. Outre les profs et les élèves, il y a aussi les méchants, les parents et les intervenants extérieurs.
Malgré l'énorme travail que ça demandait, c'était passionnant à faire. Et aussi très utile. Parler ainsi de chaque personnage m'a permis de donner à certains plus d’épaisseur. Je les ai doté d’un passé, de défauts, j'ai pu déterminer qui était leur meilleur ami, qui était la brute de service, qui jalousait qui. Une excellente façon de les faire vivre et un très bon pense-bête pour ma mémoire parfois hésitante.

Inventer une saison 01

Une saison de Moi Je Lis se décline de septembre à août. Puisque Omnihilo se termine en février, la première saison de l’École de Pan comptera seulement six épisodes. La saison deux (car il y aura une saison 2 !) commencera en septembre 2014 et fera en toute logique le double de la première.
Réfléchir en terme de saison signifie qu’il ne suffit pas de créer six épisodes. Il faut les relier les uns aux autres en les dotant d’une trame commune. De plus, il faut tenir compte des histoires déjà existantes en format roman (au nombre de quatre et en cours d’édition en Milan Poche Cadet). Mais il faut également que le lecteur qui ne connaît pas ces histoires puisse appréhender le monde de l’École de Pan.
Sacré exercice de création ! Plutôt que de paniquer devant la tache à accomplir, j’ai pris les choses petit à petit.

Trouver l’épisode pilote

J’ai donc commencé par rédiger les histoires qui me passaient par la tête. Une bonne façon de m’entraîner à l’écriture de scénario. Puis j’ai essayé de rédiger l’épisode pilote. Quand je l’ai soumis à la Rédactrice en chef, celle-ci l’a refusé en tant que pilote pour plusieurs raisons : d’une part, il était trop long (il faisait 12 planches donc deux numéros) et, d’autre part, il ne permettait pas d’entrer dans l’histoire avec tous les éléments de base. J’ai donc gardé cette histoire pour plus tard (en l’occurrence, ce seront les deux premiers épisodes de la saison 2) et je me suis remise au boulot.
Finalement, l’épisode pilote est le dernier que j’ai écrit. Après avoir déterminé la trame générale de la saison et rédigé l’épisode final, les choses paraissaient plus claires. Je savais par où commencer.
L’histoire commence par un texto de Félix (le personnage principal) à ses parents. Ce procédé permet de faire un rappel simple des règles de l’univers sans perdre le lecteur dans une série de flash-back.
L’épisode pilote est primordial. C’est lui qui devra convaincre l’équipe éditoriale ainsi que les gens qui ont les sous (je reste volontairement vague parce que je n’y connais rien en organigramme de chez Milan).

Une future édition chez BD Kids (?)

Si la BD fonctionne bien dans Moi Je Lis, suivra une édition chez BD Kids , le label Milan/Bayard qui publie, entre autres, Ariol. Vous connaissez ? Mais si ! Ariol ! Le petit âne bleu imaginé par le géniallissime duo Marc Boutavant et Emmanuel Guibert. J’adore cette série. Illustrations splendides et humour dévastateur, Ariol est une totale réussite. Savoir que je vais être éditée dans la même collection me laisse sans voix.

Ariol c'est lui ! (illustration de Marc Boutavant)

Mais bon, ne nous emballons pas et laissons les choses aller à leur rythme. La prochaine échéance est en mars 2014, date de sortie du premier épisode de l’École de Pan dans Moi Je Lis. Je croise les doigts, les mains, les bras...



Pour vous balader sur le site de Moi Je Lis et feuilleter un extrait de numéro suivez le lien.
Pour voir à quoi ressemble la collection BD Kids, vous pouvez aller voir par .
Les planches de BD de Zelda sont extraites du site du talentueux Zac Gorman : Magical Game Time.

L'Ecole de PAN : De la presse au roman


Les petits textes que j’avais écrits pour le magazine Moi Je Lis ont été récupérés par la branche édition de Milan. Ils vont devenir des petits romans de la collection Poche Cadet. C’est une très bonne nouvelle puisque mes histoires vont maintenant profiter d’une durée de vie beaucoup plus longue et toucher un public bien plus vaste.
La couverture de la version presse (illustration Yomgui Dumont)
 Il a fallu trouver un titre de série aux histoires des enfants de l’île de Pan. Au tout départ, l’éditeur avait choisi X-Kids. Double problème : d’une part, ça ne me plaisait pas du tout (franchement, pourquoi utiliser l’anglais ?) et, d’autre part, les noms à consonance X-machin ont tous été déposés par Marvel, le propriétaire de la licence X-men.
J’ai donc signifié à l’éditeur que je n’étais pas d’accord avec ce titre en expliquant pourquoi. J’ai suggéré en remplacement une liste d’autres titres possibles que Yomgui (l’illustrateur) a rallongé avec ses propres propositions. Après longue délibération et multiples échanges de mail, nous nous sommes finalement mis d’accord pour l’École de PAN (P.A.N devenant l’acronyme de Particuliers Atypiques et Normaux).

Étape nécessaire : retravailler le texte du magazine pour l'adapter au format roman (illustration Yomgui Dumont)
Le titre de l’épisode a changé également. Les enfants de l’île de Pan a été remplacé par Le monstre de l’île. Le texte a dû être retravaillé pour entrer dans les dimensions plus étroites d’un Milan Poche Cadet. C’est un exercice délicat de revenir sur son propre texte. Surtout quand ce dernier a déjà été bien épuré pour correspondre aux 18000 signes du magazine Moi Je Lis. Dans ces cas-là, croyez-moi, il vaut mieux maîtriser l’art de la synthèse.

Le travail sur la nouvelle couverture et l'ajout du logo (illustrations Yomgui Dumont)
Une nouvelle couverture a été dessinée pour l’occasion par Yomgui. Elle présente les deux personnages principaux ainsi que Rebecca. Ce qui est étonnant, c’est que cette image ne correspond pas au récit. En effet, il n’y a aucun moment où Rebecca se retrouve ainsi sur le chemin du phare avec Félix et Bilal. Je pense que le but était de mettre au moins un enfant aux pouvoirs “visibles”.
C’est une couverture réussie. On sent le suspens et la tension des personnages. On se demande ce qui se cache dans ce phare qui s’élève au loin.


Bonne nouvelle ! J’ai reçu hier le contrat d’édition pour le tome 2 de l’École de Pan, une enquête en bleu. L’aventure continue !


vendredi 18 octobre 2013

Bazmaru et la fille du vent

Je sais, je ne poste pas souvent. Mais quand je le fais, c'est pour des changements importants dans ma vie d'auteur.

Alors le voilà mon grand changement ! Mon nouveau roman chez l’École des Loisirs, Bazmaru et la fille du vent, sort le 1er novembre 2013. Si vous avez lu les post précédents, vous avez pu constater que la post-production du roman a duré un an. Hé oui ! Je vous avais dit que ça pouvait être long !

L'histoire

Aéris vit dans un sea-zoo, un aquarium d'eau salée nouvelle génération. Son père en est le directeur et elle nourrit les lamantins pour se rendre utile et montrer qu'elle peut assumer des responsabilités. Un soir, alors qu'elle ramène la barge de nourriture, elle aperçoit un étrange garçon bleu qui discute avec les dauphins. Discute? Oui, le garçon parle la langue des cétacés et il est également capable de respirer sous l'eau. Son nom est Bazmaru. Il effectue son whakawhitinga, le voyage initiatique qui doit le mener de l'âge d'enfant à celui d'homme. Son errance l'a mené jusqu'à Aéris dont il sauve la vie par une nuit de tempête.
Les destins d'Aéris et de Bazmaru sont désormais liés. Leur aventure va être longue et semée d'embûches.

Boulot, boulot...

C'est la première fois que je fais autant de recherches pour un roman. J'ai noirci un cahier entier avec des notes et des dessins pour avoir sous la main un pense-bête efficace. J'ai utilisé deux langues qui m'était totalement étrangères (le maori et le tahitien dont la base linguistique est commune) et j'ai fait évoluer mes personnages dans des lieux difficiles à décrire quand on y a pas soi-même mis les pieds (les îles du Pacifique). Heureusement, Internet est riche en blogs et sites sur ce coin du monde. La végétation, la mythologie, la géographie, il m'a fallu tout apprendre. Mais, ouf ! ça valait le coup !

Face your personnage

J'ai une très mauvaise mémoire des visages. C'est une catastrophe. C'est la même chose pour les personnages que je crée. Je connais leur physionomie mais j'oublie rapidement de quelle couleur sont leurs yeux, si leurs cheveux sont courts ou longs... Mais ceci est moins embêtant depuis que j'ai découvert un formidable outil : Face your manga.

Ce site permet, comme son nom l'indique, de créer votre avatar façon manga. Tout est expliqué simplement. vous choisissez votre genre (garçon ou fille) puis vous déterminez la forme du visage, la couleur de la peau, les cheveux, la bouche, les yeux... Le choix est si vaste qu'il est quasiment impossible d'avoir le même avatar que quelqu'un d'autre.
Je me suis donc servie de cet outil pour créer des avatars de mes personnages principaux. J'ai ensuite réuni tous ces visages sur le même document que j'ai imprimé. Une fois punaisé devant mon bureau, je n'avais qu'à lever les yeux pour vérifier l'aspect d'Aéris, de Bazmaru ou de Pohatu-tohunga, par exemple.
Voici Aéris !

Et lui, c'est Bazmaru !
Voilà ! C'est tout pour aujourd'hui !

Une dernière chose. Je préviens très en avance mais j'en reparlerai plus tard : je serai en dédicace sur le stand de l'école des Loisirs le samedi 23 novembre au Salon du Livre Jeunesse de Rouen (salon qui se déroulera cette année à la Halle aux Toiles).

Nana! (ça veut dire au revoir en tahitien)